Sur les traces de Cédrika Provencher by Parent Stephan

Auteur:Parent Stephan [Parent, Stéphan]
La langue: fra
Format: epub
Tags: DET
Éditeur: Les éditions JCL
Publié: 2019-10-08T16:00:00+00:00

Printemps 2016

Une série de révélations-chocs

En même temps que l’enquête sur le meurtre de Cédrika redémarre à toute vitesse, j’interromps mes activités liées au documentaire afin de laisser les policiers faire leur travail. Les mois s’écoulent toutefois sans qu’aucun élément nouveau vienne s’ajouter à l’enquête. Mais au printemps 2016, je reçois des révélations – que je dois garder confidentielles pour le moment – qui me poussent à reprendre le collier.

Par ailleurs, le 29 août 2016, Jonathan Bettez, résident et homme d’affaires de Trois-Rivières, est arrêté pour possession et distribution de matériel pornographique juvénile.

Un peu après cette date, je rencontre un camionneur, que je nomme Pierre. Ce dernier fait régulièrement le trajet de Trois-Rivières vers d’autres villes de la Mauricie pour transporter de la marchandise à bord de son camion. C’est lors de ses voyages, vers la fin de l’été 2007, qu’il aperçoit des choses qui le frappent et le poussent à contacter les autorités. Devant la caméra, l’entrevue se déroule de la manière suivante :

Stéphan Parent : Racontez-nous ce que vous avez vu le matin du 1er août 2007, entre 6 h 30 et 7 h, alors que vous étiez à bord de votre camion.

Pierre : J’allais faire une livraison à Saint-Maurice. J’étais à une station d’essence, à Saint-Luc-de-Vincennes, à la sortie 220, et j’ai remarqué une voiture rouge. Il y avait un conducteur et un passager.

Stéphan Parent : Qu’est-il arrivé ensuite ?

Pierre : J’ai fait le plein, puis je suis parti. Pendant que je roulais sur la 40 en direction de Saint-Maurice, j’ai vu dans mon rétroviseur de gauche la même voiture rouge qui arrivait à la hauteur de mon camion. Son conducteur m’a demandé de le laisser passer pour qu’il puisse prendre la sortie 210. Je lui ai fait poliment signe d’y aller et j’ai ralenti pour lui céder le passage. Au moment où il m’a dépassé, j’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur du véhicule. Comme je conduisais un dix-roues, j’étais assez haut pour voir. Il y avait quelqu’un sur le siège du passager.

Stéphan Parent : Que faisait cette personne ?

Pierre : Elle avait la tête appuyée contre un petit oreiller et semblait dormir.

Stéphan Parent : S’agissait-il d’une personne de petite taille ?

Pierre : De la grandeur d’un enfant, je dirais.

Stéphan Parent : Que s’est-il passé après ?

Pierre : Après avoir assuré ma livraison, j’ai revu sur le chemin de retour la même voiture. Elle était stationnée devant les clôtures du boisé de Saint-Maurice. Il y avait un homme debout à côté qui regardait à l’intérieur.

Stéphan Parent : Qu’est-ce que les policiers ont fait quand vous leur avez fait part de ce que vous avez vu ?

Pierre : Ils ont pris ma déposition et m’ont dit qu’ils allaient envoyer un inspecteur. Mais personne n’est venu.

Stéphan Parent : Avez-vous revu cette voiture dans le secteur par la suite ?

Pierre : Pendant à peu près deux semaines après le 31 juillet, je l’ai revue tous les matins.

Stéphan Parent : Vous parlez des deux premières semaines d’août ?

Pierre : Oui. À cause de mon travail, je me déplaçais chaque jour dans la région.

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